Si vous êtes ici, c’est certainement que vous cherchez une réponse simple à un question complexe : « comment se lancer en freelance ? ». Mettons une chose au clair : il n’y a pas de réponse simple. Encore moins dans le contexte actuel où le monde du travail est en pleine métamorphose et le freelancing gagne en popularité. Il était plus simple pour les freelances, il y a une vingtaine d’années, de se faire connaître et de développer leur carrière. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir les compétences pour sortir son épingle du jeu. Encore faut-il savoir comment s’y prendre et éviter les erreurs irrémédiables.
Pour se lancer en freelance, il y a trois critères importants qui doivent être évalués. D’abord, il faut s’assurer que la vie de travailleur indépendant vous convient bel et bien. Ensuite, il faut cibler les compétences dont vous disposez et qui peuvent servir de base à votre carrière de freelance. Enfin, il faut répondre à la question qui fâche : êtes-vous matériellement prêt ou en mesure de vous lancer en freelance ?
Se lancer en freelance, cette voie vous convient-elle ?
En théorie, être freelance est un rêve idéal. Après tout, le travailleur indépendant se consacre à une grande variété de projets, il ne s’ennuie pas, il organise sa journée de travail comme bon lui semble et il gagne bien sa vie. Qui n’a pas envie d’amasser une petite fortune sans sortir de chez soi ? Qui parmi-nous ne souhaite pas pouvoir travailler en pyjamas quand l’envie lui prend ?
Ceci dit, cette image très glamour du travailleur indépendant est très enjolivée. C’est peut-être le cas de ceux dont la carrière a déjà décollé, mais pour quelqu’un qui envisage tout juste de se lancer en freelance, la réalité est bien moins séduisante.
Le parcours standard auquel on a été préparés est un peu le même pour tout le monde. Etudier, décrocher des diplômes, rajouter des pages et des étoiles à son CV et ensuite dénicher le contrat à durée indéterminée. Dans l’esprit de la majorité des jeunes qui entrent dans la vie active, accéder au CDI est la grande finalité. C’est le checkpoint qu’on essaye d’atteindre afin de pouvoir entamer la nouvelle partie : l’avancement de carrière.
Et pour être franc, c’est tout à fait compréhensible. Avoir un métier « standard », percevoir un salaire périodique stable et avoir des opportunités d’avancement systématiques, c’est le jackpot !
Le travailleur indépendant quant à lui, on le perçoit comme un « jobbeur ». Un freelance est encore, pour beaucoup d’entre nous, une personne qui va de job en job, de petit projet en petit projet et qui n’a aucune stabilité, aucune garantie, aucune sécurité professionnelle.
Cette vision des choses est exagérée. Toutefois, il y a une part de vérité. Se lancer en freelance peut être le moyen d’accéder à une situation financière confortable, tout en bénéficiant d’avancements de carrière périodiques. La grosse différence est qu’aucune responsable des ressources humaines ne viendra vous monter en grade le moment venu. C’est au freelance de faire tout le travail et d’organiser toute son activité.
Pour ce qui est de la stabilité professionnelle ? Le travailleur indépendant est-il vraiment moins bien logé que le fonctionnaire ou le travailleur en CDI ? Dans le contexte actuel, les employés d’entreprises et les travailleurs dans les ministères sont-ils vraiment rassurés quant à la sécurité de leur emploi ? Je suis de ceux qui disent que la différence entre celui qui se lance en freelance et les autres, est que le travailleur indépendant n’entretient aucune illusion sur le monde du travail.
De quelles compétences disposez-vous pour vous lancer en freelance ?
Rédacteur web, graphisme, programmeur, développeur, gestionnaire de projet, doubleur, assistant virtuel, etc. Les compétences recherchées dans le monde du freelancing sont aussi diverses que variées. Et même les expertise de niche les plus spécifiques peuvent être demandées pour des contrats spécifiques.
Aussi excentrique et étrange que votre savoir-faire puisse être, il y a certainement moyen d’en faire une carrière. Ce qui importe toutefois, ce n’est pas la nature de la compétence mais plutôt votre niveau d’expertise. Un domaine dans lequel ceci s’illustre parfaitement, c’est la rédaction web.
Tout le monde sait écrire ; tout le monde ne sait pas rédiger. Lorsqu’il s’agit de rédiger pour le web, encore moins de personnes comprennent les tenants et aboutissants de la pratique. Il est tout à fait possible d’apprendre et c’est relativement simple. Mais, si vous cherchez à vous lancer en freelance en tant que rédacteur web, sans avoir aucune compréhensible du métier, vous foncez droit dans le mur.
Malheureusement, contrairement au développement ou au graphisme où il y a une différence plus ou moins évidente entre un débutant et un vétéran expert, dans le domaine de la rédaction tout le monde pense avoir sa chance. C’est pour cette raison que tellement de personnes s’y intéressent, même lorsqu’elles ne sont pas en mesure de rédiger sans fautes d’orthographe et de grammaire.
Pour se lancer en freelance, il faut avoir des compétences pointues et avoir une certaine expertise dans son domaine. Tout au moins, il avoir une certaine expérience préalable et comprendre le sens réel des tâches et des missions qui vous sont confiées.
Ceci dit, même sans expérience professionnelle concrète, il est possible de se lancer en freelance dès qu’on entre dans la vie active. On peut faire du travail indépendant son premier « métier ». Mais il faut nécessairement être « bon » dans son domaine. Pour le reste, on peut apprendre sur le tas dans certains domaines, mais il faut avoir le minimum syndical en termes de compétences pour avoir une chance d’entamer une carrière de travailleur indépendant.
Êtes-vous matériellement capables de vous lancer en freelance ?
Si les autres considérations peuvent sembler abstraites, la question de la capacité matérielle est, quant à elle, très concrète. En termes simples, avez-vous la capacitié financière de survivre au rythme erratique du début de carrière ?
Quand on commence le freelancing, on a rarement assez de contrats et d’opportunités pour subvenir aux même charges qu’un salarié. S’acquitter des frais de loyer, des dépenses de déplacement, des factures diverses et des frais médicaux n’est pas toujours évident.
Pour un jeune diplômé qui veut se lancer en freelance, c’est relativement plus simple. A priori, il peut choisir de prolonger la situation dans laquelle il était pendant qu’il était encore étudiant. Il peut s’agir de rester dans une colocation, de retourner chez ses parents, de continuer à dépendre des proches pour payer les factures et ainsi de suite.
Pour un salarié qui envisage de se lancer en freelance, c’est moins simple. A défaut de pouvoir dépendre financièrement d’autres personnes, la transition vers le travail indépendant devrait être progressive. En construisant son répertoire de clients petit à petit, le salarié peut se lancer en freelance par étapes. En prenant soin de constituer un bas de laine pour les premiers mois en tant que freelance.
Le pire scénario est celui du salarié ou du jeune diplômé qui n’a aucun soutien financier. Vous avez peut-être été remerciés par votre précédent employeur ou vous n’avez plus accès à la bourse étudiante ? Les capacités financières sont complètement absentes. Vvous pourrez certainement poser les bases pour vous lancer en freelance sans les moindres fonds. Mais, vous ne pourrez pas agir activement pour lancer votre carrière sans pouvoir régler les « dépenses de fonctionnement » courantes.
Surtout lors de vos débuts, vous aurez besoin d’un soutien financier et/ou logisitique afin d’avoir la marge de manœuvre nécessaire pour donner l’impulsion nécessaire à votre carrière de travailleur indépendant.
Résumé
Si vous êtes ici, c’est que vous cherchez certainement à savoir comment se lancer en freelance. Ceci dit, trois critères doivent absolument être pris en considération pour commencer une carrière de travailleur indépendant.
- Comprendre le concept de travailleur indépendant : Se lancer en freelance, c’est gérer tous les aspects de sa vie professionnelle
La rémunération, la gestion financière, l’avancement de carrière, la prospection de clients, l’auto-évaluation, l’organisation de votre emploi du temps, économiser pour votre retraite, etc. Si cette idée ne vous fait pas angoisser, vous avez peut-être la capacité pour tenter l’aventure. - Evaluez votre niveau de compétence : sur la base de quelles compétences vous lancez-vous en freelance ?
Que vous soyez graphiste, rédacteur, programmeur, gestionnaire de projet ou vidéaste, votre degré de compétence doit idéalement être plus grand que celui d’une débutant. Les clients ne recherchent pas des apprentis, ils souhaitent bénéficier de l’expertise d’un vétéran du métier. Êtes-vous déjà à ce niveau ou avez-vous une formation qui vous permet d’y prétendre ? - Se préparer financièrement et logistiquement : avez-vous un filet de sécurité financier ?
Les premiers contrats ne vous permettront peut-être pas de payer vos factures. Avez-vous un soutien financier ou la capacité de réduire vos dépenses courantes ? Pouvez-vous par exemple retourner vivre chez vos parents ? Ou alors, en tant que salarié, avez-vous déjà constitué une réserve suffisante pour assurer la reconversion vers le freelancing avec plus ou moins de sérénité ?
Telles sont les réponses auxquelles vous devrez nécessairement apporter des réponses avant de vous lancer en freelance. Ce sont, à défaut de trouver un meilleur terme, les prérequis recommandés pour amorcer sa carrière de travailleur indépendant avec un minimum de tranquillité.
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