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Tarifs freelance : 3 grandes erreurs de débutant

Fixer ses tarifs freelance : 3 grandes erreurs de débutant

Fixer ses tarifs freelance : 3 grandes erreurs de débutant

Par où commencer ? Des articles qui traitent des stratégies de prix freelance et des méthodes pour fixer ses tarifs freelance, il y en a treize à la douzaine. La plupart des blogs et auteurs donnent des conseils très utiles et pertinents. L’exception étant composée de « mentors » qui cherchent à faire croire qu’il suffit de le vouloir pour y arriver #PenséePositive.

Cet article se concentrera essentiellement sur les erreurs que la plupart des débutants commettent au moment de fixer leurs tarifs freelance. Des erreurs dont je me suis moi-même rendu coupable lorsque je débutais. Mais surtout, cet article vise à donner une perspective authentique d’un freelance en Afrique de l’Ouest et à lever des blocages systématiques que la plupart des freelances du « Tiers Monde » s’imposent.

Comment fixer ses tarifs freelance en tant que débutant

1. Se calquer systématiquement sur les tarifs freelance du marché

Est-ce que pour fixer vos tarifs freelance, vous parcourez les sites de freelancing à la recherche de profils similaires au vôtre ? Ou alors, vous écumez les offres de potentiels clients pour vous faire une idée des prix qu’ils sont disposés à payer ? Ah, ça vous parle ?

Se calquer sur des tarifs freelance « standard », revient à entrer de plain-pied dans une course vers la médiocrité. Pour être compétitif, ce n’est plus votre compétence ou votre expertise qui fait la différence. La seule marge de manœuvre dont vous disposez devient le « tarif compétitif ». Et, pour la plupart des freelances au Bénin, au Togo, au Nigeria, au Niger, en Indonésie ou au Bangladesh, ça a l’air d’être un terrain conquis. On s’imagine qu’on pourra forcément demander moins, étant donné que le coût de la vie est moins élevé.

Le problème est qu’on en arrive à proposer des tarifs freelance de misère dans l’espoir de décrocher des contrats. Cette stratégie n’est pas viable sur le long-terme. Ceux qui en ont fait leur modus operandi ne font pas de vieux os en freelancing. Et d’ailleurs, il n’est pas envisageable qu’un freelance consciencieux puisse fournir du travail de qualité pour de tels prix.

Ce qu’il faut faire :

Plutôt que de s’aligner sur les tarifs de freelances dont vous ne connaissez ni les objectifs, ni la qualité du travail, fixez vos propres tarifs. D’abord, fixez-vous un objectif de rémunération mensuelle. Ensuite, dégagez de cet objectif la somme que vous souhaiteriez gagner par jour. En fonction du nombre d’heures que vous aimeriez consacrer au travail, vous obtiendrez votre tarif freelance horaire de base.

Précisons également que votre tarif doit prendre en compte les heures et jours pendant lesquels vous ne travaillez pas. Vous avez envie de vacances ? Considérez alors que vous travaillez 18 jours par mois plutôt que 20 pour vous offrir un mois de vacances par an. Prenez également du temps pour les tâches administratives et la promotion de votre activité.

Attention, ce n’est pas ce tarif que vous communiquerez aux clients. Votre tarif freelance doit prendre en compte la valeur ajoutée que vous apportez au projet. S’il s’agit de produire du contenu de copywriting qui accélère et améliore la conversion des clients, vous pouvez ajouter cette plus-value à votre tarif freelance pour ce projet. Vous devez comprendre la réelle valeur de votre travail, être en mesure de la communiquer à vos clients afin d’être rémunéré en conséquence.

Vos tarifs freelance doivent toujours couvrir vos charges de fonctionnement

2. Fixer ses tarifs freelance sans prendre compte des charges inhérentes à son activité

Trop souvent, les freelances surestiment leurs revenus. C’est surtout le cas de freelances qui vivent dans des pays où ils n’existent pas fiscalement et où ils ont relativement peu de charges de fonctionnement. Je pense notamment aux freelances qui avancent l’argument du coût de la vie relativement faible dans leurs pays d’origine, pour justifier les tarifs freelance bas qu’ils mettent en avant.

C’est dans ces conditions que le freelance accepte de gros projets avec de gros tarifs, sans pouvoir déterminer si c’est une bonne affaire en fin de compte. Une chose est certaine. Pour ceux qui envisagent le freelancing comme une carrière à temps plein, procéder ainsi revient à perdre un temps précieux. Après 3 à 4 ans, après 2 ou 3 burnouts, ils en arrivent invariablement au point où ils souhaitent augmenter leurs tarifs. Pour des professionnels qui n’ont jamais avancé d’autres arguments que leurs « tarifs compétitifs » ça devient simplement mission impossible.

Ce qu’il faut faire :

Adoptez dès le départ une approche d’auto-entrepreneur. Quelles sont les charges inhérentes à votre profession ? Connexion internet, frais mensuels de logiciels, plateformes ou services indispensables à votre travail ou pour chaque projet, impôts et taxes, et toutes les autres charges doivent être clairement prises en compte et couvertes par les tarifs que vous proposez. Et bien entendu, vous devez pouvoir vivre des bénéfices que vous dégagez.

Certes, au départ, les freelances manquent du courage nécessaire pour demander de « gros tarifs ». Après tout, il y a la crainte d’avoir l’air trop cher. Retenez simplement que même si vous n’introduisez pas tous ces éléments à votre tarif freelance dès le départ, vous devez le faire graduellement. La stagnation ne vous mènera jamais nulle part.

Vos tarifs freelance doivent être clairement détaillés

3. Avoir des tarifs freelance peu détaillés et peu flexibles

Il y a pas mal de freelances qui ont des tarifs standard qu’ils communiquent à tous les clients. Ils ont un prix standard pour la prestation générale, sans jamais prendre en considération les paramètres spécifiques du projet. C’est un peu le cas avec certains freelances sur des plateformes comme Fiverr ou 5euros. Leurs tarifs n’évoluent pas, même si le projet sort clairement des normes standard.

Il doit être évident pour tout le monde qu’une telle approche ne peut arranger personne. Ni le freelance qui se surmène, ni le client qui ne tirera jamais du travail satisfaisant en payant de tels tarifs. En effet, les freelances les plus habiles sur ces plateformes introduisent des paliers et se donnent assez de flexibilité pour faire évoluer leurs tarifs freelance selon différents critères.

Ce qu’il faut faire

C’est un point déjà évoqué dans l’article traitant de la lettre de candidature freelance. Il faut absolument que le tarif freelance proposé soit soigneusement détaillé. Autrement dit, vous devez expliquer en quoi consiste votre prestation étape par étape. Chaque sous-prestation doit être facturée afin que le client sache exactement ce pour quoi il paye.

De même, cette façon de procéder vous permet d’ajuster vos tarifs en fonction du degré de complexité ou de l’urgence de chaque projet. Prenons l’exemple d’un traducteur qui propose en complément la relecture et la mise en forme des documents traduits. Il peut ainsi créer des niveaux ou forfaits de prestation et laisser au client le choix du tarif qui rentre dans son budget. Ainsi, votre tarif ne devrait jamais être le même pour un projet standard, un projet complexe, un projet à livrer en urgence, etc.

Fixez bien vos tarifs freelance pour amorcer votre croissance

Conclusion

Pour fixer vos tarifs freelance, vous avez besoin de vous fixer des objectifs de rémunération clairs dès le départ. Combien souhaitez-vous gagner et combien de temps souhaitez-vous consacrer au travail en freelance? Ensuite, prenez en compte les frais et charges diverses qu’implique votre activité en tant que freelance. Vous devez pouvoir vivre de votre rémunération après avoir payé toutes ces factures. Enfin, comprenez la réelle valeur de votre travail et égrainez avec précision chaque prestation que vous proposez afin d’être transparents et d’avoir plus de flexibilité dans votre tarification.

Tout ceci vous permettra d’éviter les erreurs typiques des débutants freelance qui consistent à :

  1. Se lancer dans une course vers le fond en se calquant sur les prix standards des plateformes de freelancing ;
  2. Ne pas envisager une évolution de ses tarifs freelance dès le départ en proposant des prix qui ne prennent pas compte des charges réelles de l’activité ;
  3. Se priver de toute flexibilité dans la tarification en proposant des tarifs rigides qui ne s’adaptent pas aux réalités de chaque projet.

Les illustrations sur cette page ont été fournies par PixelTrue.
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